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Elizaberri - Hasparren - Pays Basque

Elizaberri - Hazparne - Lapurdi Euskal Herrian

       Né en 1950, à Elizaberri, quartier du bourg d'Hasparren, dans le Labour, l'une des sept provinces du Pays Basque, mon enfance s'est déroulé sur cette colline. Nos parents tenaient une exploitation agricole avec des vaches laitières et quelques cultures fourragères. Dès le plus jeune âge, notre père nous a initiés aux travaux des champs et aux soins à rendre aux animaux de la ferme. Notre petit quartier comportait deux écoles, l'une privée, appelée "école libre" et l'autre publique, appelée  "école laïque".

       Autant dire que nous nous sommes rarement éloignés de notre colline d'Elizaberri, excepté pour se rendre à l'eglise paroissiale d'Hasparren lors des grandes fêtes religieuses ou dans la famille de Gamarthe, village natal de notre père.

       C'est grâce à cet enracinement que nous avons fait connaissance de près avec notre environnement, notre pays, et tous ses recoins et que nous avons appris à l'aimer profondément. Durant nos premières annés d'enfance, nous n'avons pas connu de télévision et tous nos jeux et temps de loisirs se déroulaient dehors, quelque soit le temps. Les champs, forêts, landes et vieilles bordes n'avaient aucun secret pour nous et nous avions le sentiment que notre vie, commencée là aurait à se dérouler là dans son entier, préservée de toute influence "étrangère".

       Lorsque mes aptitudes pour le dessin se sont prononcées peu à peu, j'ai eu la chance d'aller à l'Ecole des Beaux-Arts de Bayonne, où j'ai reçu une solide formation au dessin, aux lois des formes et des couleurs. Mes premières "productions" étaient essentiellement des crayons, fusains et encres. Je suis passé timidement à la couleur en exécutant des lavis et en teintant mes dessins à l'encre. Puis je me suis mis à la peinture à l'huile, à l'acrylique et au pastel sec. Au début je jetais presque tous mes premiers essais et seul mon tempérament d'obstination m'a permis de surmonter pas mal de difficultés et m'a aidé à mâitriser peu à peu ces techniques, bien que je continue toujours à vouloir mieux les pratiquer. Une quête sans fin...

      Plus tard, dans la peinture à l'huile, je suis passé des pinceaux aux couteaux, du moins dans les sujets de paysage. Avec un couteau on parvient plus difficilement à "dessiner la couleur" qu'avec un pinceau mais j'ai découvert que le couteau permettait de poser différemment la couleur, de résumer et simplifier certaines formes en allant plus à l'essentiel.

      J'ai toujours régulièrement exposé à Hasparren, mais aussi, à Bayonne, à Pau et j'ai participé à une grande exposition collective à San Francisco. Etant à la retraite depuis peu, je pense que j'exposerai plus souvent.

      Il m'est arrivé d'entendre que le thème du paysage était un peu "dépassé" et n'entrait pas très bien dans le cadre de la peinture contemporaine. Il est évident que je suis opposé à cette opinion. Tout d'abord le peintre paysagiste, au même titre qu'un poète s'inspire de ce qui l'habite, de ce qu'il chérit et respecte. Ce sont ces mêmes sentiments que j'ai à l'égard de notre Pays Basque et son incomparable nature, allant du littoral marin aux sommets des montagnes.

      De plus, le peintre du paysage est un témoin de son temps. On a malheureusement assez souvent l'occasion de constater que les interventions de l'homme sur la nature ne sont pas toujours des réussites. Il est difficile de respecter l'harmonie de notre environnement et pourtant, c'est dans ce milieu naturel que l'homme a besoin d'évoluer pour s'épanouir.

      C'est un peu la raison pour laquelle j'intègre peu de personnages dans mes paysages, afin que le spectateur ait le sentiment de "pénétrer" avant tout autre, les lieux que j'ai voulu représenter et en découvrir lui-même les charmes intacts.

      Je souhaite à tous de connaître le bonheur que j'ai à être basque et à peindre le pays qui me donne la vie et qui vit en moi, profondément.

 

 

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